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Carnets d'une gourmande voyageuse

11 juin 2011

Coming-out culinaire

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Dites, je n'ai pas beaucoup parlé boustifaille par ici, alors que c'est pourtant ce qui rythme mes jours et mes nuits.

 

 Il faut que je commence par un aveu, en 5 mois et des brouettes que je suis en Argentine, j'ai dû manger de la viande 2 fois. Hérésie? Pas vraiment. Je n'étais déjà pas grande amatrice: j'ai grandi dans une maison où la viande n'était pas systématiquement au menu. Par contre, quinoa, tofu, seitan, pil-pil, germe de blé et autres, ça oui. Je me rappelle d'ailleurs que dans le poulet, seul le blanc trouvait grâce à mes yeux: l'aile et la cuisse étaient truffés de petits os fourbes et de veines douteuses.

 

Je n'ai jamais acheté de viande (sauf du jambon, mais de préférence pas rose fluo), n'en cuisine jamais et n'en commande que très rarement au resto. Par contre, je ne suis pas extrémiste, si je suis invitée chez quelqu'un, je mange de tout.

 

Comme c'est un peu long à expliquer tout ça, ici je préfère dire que je suis végétarienne comme ça on ne me les brise pas menu à essayer de me convaincre que mais siiiii tu vas voir je vais te faire aimer la viande c'est bon huumm Charal!!! Euh, non, tout va bien chez moi, merci.

 

 

Annoncer à un argentin que vous ne mangez pas de viande revient à se déclarer publiquement malade mental, à s'attirer quelques regards de compassion voire quelques railleries « ah ces parisiennes, tu leur file une feuille de laitue et une carotte et elles sont contentes ». Ca pourrait presque être un motif d'expulsion du territoire!

 

Lorsque je travaillais sur le site du cirque, parmi tous les techniciens qui fleuraient bon le mâââle argentin dans toute sa splendeur, j'ai pu constater une certaine phobie des aliments verts. Toute feuille de quoi que ce soit était soigneusement écartée du chemin sacré menant de la fourchette à la barbaque. Quelques frites pouvant toutefois être tolérées, voire de la purée dans les jours de grande bonté.

 

Du coup je passais souvent pour la fille qui n'a plus la lumière à tous les étages, en allant chercher une part de tarte au potiron à la boulangerie.

 

J'ai dû expliquer à un collègue un jour que oui, le poulet c'est de la viande... (en Amérique latine on fait toujours la différence entre viande et poulet, ce qui laisse croire que le poulet est un animal qui pousse dans les arbres, je ne sais pas).

 

 J'ai essayé pourtant hein, mon premier plat commandé dans un resto sur le sol argentin fut le fameux bife de chorizo. Oui. Bon. Désolée mais un gros bout de viande comme ça, juste grillé, sans sauce ni rien, ça ne me propulse pas au 7ème ciel des saveurs, ça me fait pas gouzi-gouzi dans le palais et ça me fait limite plus froid que chaud.

Depuis, je n'ai aucun problème à accompagner des amis à une parrilla (resto de grillades, il y en a à tous les coins de rue), tant qu'on me laisse savourer mes cannellonis ricotta-épinards tranquille.

 

 Dans le prochain post, je parlerai de ce que je mange, du coup. Parce que oui, on peut être végétarien au pays du Saint Boeuf et se faire plais', non mais!

 

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27 mai 2011

Mamba

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       Le Musée d'Art Moderne de Buenos Aires (San Juan con Defensa) accueille en ce moment quelques installations vidéo de l'artiste Pierrick Sorin. C'est assez drôle, incongru, décalé, amusant voire perplexifiant. J'ai aidé aux derniers préparatifs avant l'inauguration: traduire, capter la parole à gauche, la retransmettre à droite. Deux personnes ont besoin de se comprendre et je suis au milieu.

-"Che, y la luz la quiere subir o bajar?"

-"Qu'est ce qu'il dit?"

-"La lumière, tu la veux plus forte ou plus douce?"

Entre des artistes, des techniciens, des directeurs, des ministres et des journalistes qui ne parlent pas la même langue, j'essaie d'effacer les conséquences de la tour de Babel: que tous puissent rire de la même blague en même temps. 

  Pour traduire en direct live une visite guidée, il faut surtout rester accroché au fil. Si on loupe un mot, on vacille, si on en loupe deux, c'est la chute! En tout cas, je suis bien contente de savoir dire pendrillon, frise, multiprise et cerclage de grosse caisse en espagnol.

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                                         Grand Aquarium aux danseuses, Pierrick Sorin   

  Ne pas hésiter à aller y faire un tour, ainsi qu'à l'expo Simplemente Doisneau au centre culturel Recoleta (sur Plaza Francia) où sont exposés 170 tirages originaux du maestro de la photographie humaniste. Quelques photos de lui, sur le thème des enfants, sont également montrées au Museo de los Ninos (centre Abasto), pour ceux qui auraient des mouflets.

 

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                                                                                       Mamba

26 mai 2011

Ezeiza

      

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         Aujourd'hui 25 mai, jour de la fête nationale argentine, j'ai fêté mon 15ème aller-retour à Ezeiza en un mois et demi. Ezeiza, aéroport international de Buenos Aires, n'a donc plus de secret pour moi. Je connais par coeur les heures d'arrivées des avions du matin en provenance d'Atlanta, Lima, Paris et Madrid.


        Je connais surtout ce cher vol Air France 418 qui livre ses 300 passagers comme des petits pains chauds, à 7h55 exactement, terminal A. Je l'attends de pied ferme, ce vol. En priant bien fort le dieu des avions pour qu'il ne soit pas en retard à notre rendez-vous quotidien.


Je vais chercher les artistes ou les techniciens français qui viennent avec Tandem: des danseurs, une soprano, deux pianistes, une commissaire d'expo, une fille de photographe, un funambule et un artiste plasticien par exemple, mais aussi pour le cirque de Buenos Aires qui accueille en ce moment la compagnie canadienne des 7 doigts de la main. 20 personnes à aller chercher pour cette compagnie, en 3 fois sans frais car ils n'ont pas tous pris le même vol (sinon c'est pas drôle). 


        L'avantage avec cet horaire, c'est que j'assiste à tous les levés de soleil. J'ai cependant découvert que si l'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt, les grosses valises sous les yeux aussi.


         A côté de ça, un aéroport est un délice à observer: une vraie fourmilière humaine où se jouent 1000 saynètes à la minute.  Vu que les passagers arrivent au compte-goutte, on a le temps de regarder le film: il y a ceux qui arrivent en poussant leur chariot l'air hagard, cherchant fébrilement du regard un visage connu ou leur nom sur un écriteau et qui tournent quelquefois une demi-heure avant de s'asseoir résignés sur leur valise; les familles argentines qui viennent chercher quelqu'un et qui hurlent de joie lorsqu'elles l'aperçoivent (tout l'aéroport est au courant que le cousin Lucas est revenu), les couples séparés qui se retrouvent et qui commenceraient bien les préliminaires là tout de suite, dans le hall; les touristes américaines qui n'ont pas regardé la météo et qui débarquent en tongs/short éponge alors qu'il fait 8°c, les poules de luxe qui profitent de prendre l'avion pour afficher un maximum de bagages Vuitton, les poules tout court qui sortent les jeans moulants strassés et les talons de 12, avec la doudoune rose fluo of course; et les japonais qui arrivent 2 par 2, en rang d'oignons et par pack de 12. 


        Aujourd'hui en bonus, j'ai assisté au débarquement du vol de Kuala Lumpur: j'ai vu une mamie habillée en cuir rouge et noir, avec corset à lacets et bottines façons SM (est-ce bien raisonnable?), des dizaines de rice-cookers ramenés par des familles entières, et j'ai eu le plaisir d'entendre un jeune homme passer en coup de vent, se racler la gorge façon tyrannosaure et cracher le tout dans la poubelle, à 10cm de moi. Charmant.

 

27 avril 2011

Des claviers

 

                                   piano      

 

    J'ai brillé par mon absence ces derniers temps! La flemmingite du clavier, la calvitie bloguesque, l'angine verbale, j'ai tout eu! Je supporte assez mal les changements de saison, c'est que je suis fragile de la plume...


       Après RCF1, je me suis vue confier la délicate mission d'accompagner le virtuose Bertrand Chamayou, pianiste ébouriffant (mais pas ébouriffé!) qui venait donner un concert au Teatro Colón, un des plus beaux théâtres d'Amérique latine.

En trois jours, le programme fut chargé: gammes au conservatoire, une soirée mémorable à la Bomba de Tiempo (un concert de percussions qui revient tous les lundis au Konex, un évènement incontournable des nuits de Bs As), une après-midi de répétition seuls dans le splendide Colón (j'en ai profité pour regarder derrière l'immense rideau de velours qui date de Mathusalem mais chut!) et un déjeuner chez l'attaché culturel de l'ambassade, avec Monsieur l'Ambassadeur himself.

Et dans tout ça, le concert, le temps d'un ballet passionné et charnel entre les touches du Steinway laqué noir et les doigts du pianiste, les heures se figent et quelques frissons me coulent dans le dos.  Pour se remettre de ses émotions, le cocktail sushi-champagne donné par l'Ambassade dans le salon doré n'était pas de trop...  Des larmes de rire et des larmes d'émotions, tout ça en trois jours.

 

 Cette semaine, changement de décor, le festival de cirque a dressé ses chapiteaux à l'angle des rues Juan de Garay et Combate de los Pozos, get ready! Après avoir été cherché toutes les compagnies francophones à l'aéroport (dont quelques unes à l'heure où blanchit le gazon, fraîche comme un gardon), je suis dans les starting blocks pour des journées qui s'annoncent gonflées comme des baudruches: avis à la populace de Buenos Aires, le festival commence le 28 avril et dure une bonne semaine, venez donc!!

 

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31 mars 2011

Noche en vela

                           RCF1

 

 

          Samedi dernier à Buenos Aires, c'était la "Noche en vela", autrement dit une copie (presque) conforme de la maintenant célèbre Nuit Blanche parisienne, températures estivales en plus. 1ère édition, grand cru 2011, orchestrée à la fois par Buenos Aires ET Paris qui inaugurent ainsi leur collaboration sous l'étendart du programme Tandem. Le Tandem, c'est un accord d'échanges culturels entre les deux capitales durant leurs automnes respectifs (ah oui parce qu'ici on est en automne! On a rangé le ventilateur et sorti le foulard pour le soir).

       Grâce à cette Noche en vela, j'ai eu du boulot pendant une semaine: j'ai été "angel" d'artiste. Qui que quoi? Qu'on me dit dans l'oreillette. Oui oui, un ange que j'ai été. Bah, ça ne m'a pas trop dépaysée, je suis déjà pas mal angélique de nature (ceux qui ricanent seront privés de dessert), mais là j'étais exclusivement au service d'un artiste français appelé pour l'occasion à décorer un graaand mur sous un pont dans le quartier de Barracas, au sud de la ville.

       Une très bonne expérience, un peu de traduction et d'organisation, beaucoup de patience mais surtout le sentiment d'avoir été utile, en plus de la chance d'avoir rencontré RCF1, un artiste talentueux qui m'a ouvert quelques fenêtres sur le monde du graffiti et du street art.

      Nous avons donc passé une semaine sous un pont au dessus duquel passaient des trains, sous lequel passaient voitures et camions, et à côté duquel était campé un hôpital psychiatrique. Ah ça, il a pas été déçu du voyage, il y avait de l'ambiance!

Heureusement le soleil était à son poste, et nous avons eu la chance d'être couvés du regard par l'excellent Marino Santa Maria, un artiste plasticien qui a transformé toute une rue du quartier en portfolio de ses talents, en décorant toutes les façades de maison au pinceau et à la mosaïque.  Son atelier/galerie était notre QG et son accueil a fait honneur à l'hospitalité et à la verve argentine. 

      Le samedi soir fut un succès, le quartier résonnait des rires des loupiots qui assistaient à l'atelier peinture en plein air organisé par Marino, des notes de musiques d'un groupe assez "fanfare des balkans" installé dans la rue et aussi des petits compliments polis du ministre de la culture argentin et de monsieur l'ambassadeur français, venus prendre le pouls de la fameuse "oeuvre d'art urbaine" qu'ils avaient financé...

        La première édition fut une réussite, toutes les manifestations et évènements prévus (et il y avait de quoi faire!) ont reçu beaucoup de public, ce dont je me réjouis. RCF1 est reparti lundi soir, mais avant on s'est accordés sur une petite virée touristique dans San Telmo: visiter des galeries d'art, lézarder dans le marché aux antiquités, lambiner à une terrasse ensoleillée, glace au maté et à la bière pour moi, Fernet-coca pour l'artiste.

       Je crois que j'ai trouvé ma voie: quand je serai grande, je veux être un ange.

 

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 Il y avait deux murs l'un en face de l'autre, donc il y avait aussi un artiste argentin sous le pont. Là, il se faisait dragouiller par un travesti qui voulait absolument tagger son nom. Elle (il?) a d'ailleurs piqué un aérosol à RCF1 et le lendemain on a retrouvé un tag un peu plus haut dans la rue: "Agustina".

 

 

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21 mars 2011

Plaza Francia

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          Il y a un spot très sympa pour lambiner au soleil le dimanche à Buenos Aires: Plaza Francia.  Juste en face du grand cimetière où repose Eva Peroni et du centre culturel Recoleta, Plaza Francia l'été c'est un peu comme un concentré des buttes-chaumont à Paris: 26 personnes au mètre carré sur la pelouse, des vendeurs de churros, un marché d'artisanat local...  Mais surtout, des spectacles. Plein de spectacles, de tous les genres et pour tous les goûts, danseurs de tango, capoeira, marionnettes, concerts, jongleurs... Les touristes se mêlent aux argentins pur jus, les premiers reconnaissables à leur accent trébuchant, les seconds aux calebasses à maté et aux thermos sous le bras. 

Mars est le dernier mois d'été et, comme je fonctionne à l'énergie solaire (parents écolo de la première heure oblige), autant vous dire que j'apprécie un dimanche de lumière les fesses sur le gazon, à tétouiller un maté brûlant en savourant le spectacle anatomique des danseurs de capoeira...

 

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                         pablo

 

 

                           

15 mars 2011

El Ateneo Grand Splendid

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               Aujourd'hui, je suis un peu ronchon. Mais pourquoi donc? Oui, un soupçon de ronchonnerie est venu altérer mon sourire guilleret, je reconnais que ça n'arrive pas souvent. ahem.

 C'est juste que c'est la deuxième fois de la semaine (et on est mardi) que je sors promener mon appareil photo et qu'il me fait faux bond, avec aujourd'hui un but 3 en 1: touristique/culturel/shopping: la Libreria Ateneo. Rien de moins messieurs dame, la seconde librairie la plus jolie du monde si l'on en croit l'anglais The Guardian. Je n'ai pas vu les autres librairies du classement mais celle-là, mazette! Un petit bijou! C'est une librairie qui a déroulé ses étagères de livres dans un ancien théâtre, le Grand Splendid, et où l'on peut donc profiter de la coupole ouvragée, des balustrades, on peut s'installer dans un des fauteuils des poulaillers pour faire un brin de lecture...ou boire son espresso sur la scène, puisqu'on y a installé un café ( un peu chic le café, mais bon on est pas là pour lire Voici non plus).

             Bref, je me faisais une joie de mitrailler ce beau monde, objectif au poing mais...non. Monsieur me fait le coup de la panne pour la DEUXIEME fois donc, alors que je venais de me coltiner toute l'avenue Cordoba à pinces (ça fait une bonne heure de marche) (slaloms entre les taxis, vélos, bus, embouteillages, gamins, crottes de chien, re-taxi, l'heure de pointe des collégiens) et me sort son plus beau "l'accu/pile est déchargé" au moment où je franchis les portes vitrées de ce sanctuaire lecturo-théâtresque, toute ébaubie devant tant de calme et de volupté.

             Pour une fois que j'avais pensé à prendre l'appareil, à y mettre la carte mémoire ET la batterie que j'avais EN PLUS pensé à charger la veille, laissez-moi vous dire que ça m'a pas fait rigoler, et que le Nikon s'est pris une rouste en rentrant. A partir de dorénavant je surveille les devoirs, fini les vacances. J'ai l'oeil sur le bitonniau lumineux pendant que ça charge.

  Enfin, maintenant que j'y suis, je suis quand même restée l'après-midi le nez dans les bouquins (même si l'offre est assez limitée, et que la qualité des ouvrages est souvent...moyenne). Je mets quand même une photo, mais du coup elle n'est pas de moi.

  En aparté (je profite de la minute ronchon), je tiens à faire un petit constat: il me semblait que je ne pouvais pas trouver pire que les trottoirs de Bogota, mais en fait si! Buenos Aires tient le haut du pavé ( si j'ose dire) dans mon palmarès: Plus de pavés défoncés qu'à Bogota, et plus de crottes de chien qu'à Paris, exceptionnel! Avec cette petite touche en plus: le concept de la dalle flottante, que j'explique pour les novices: je ne sais pas si Buenos Aires a connu un tremblement de terre récemment, ou s'il n'existe pas de formation pour les ouvriers en travaux publics, toujours est-il que je vous met au défi de trouver plus de trois dalles parfaitement alignées sur un trottoir de la ville. Elles sont absolument TOUTES à des niveaux variables et variés, ce qui entraîne irrémédiablement:

  • a) une collision fréquente du gros orteil avec une dalle plus élevée (ça fait très mal)  
  • b) une torsion de la cheville, voire une chute à cause de la dalle qui est 10cm plus bas que la précédente, mais qu'on a pas vu car on louchait sur les sandales en cuir rouge dans la vitrine (et là, il faut savoir rester digne et ne pas ciller).

     

   Selon ce principe, la dalle flottante est donc une dalle descellée, branlante, sous laquelle stagne de l'eau de pluie (ou du pipi de chien, mais je préfère ne pas savoir), et qui cache bien son jeu la garce puisque, quand on marche dessus, FLOUP! On est tout mouillé de la jambe! Sympa non? Il y en a à peu près tous les 10 mètres...eh oui, un vrai jeu de démineur en 3D! (note à moi même, éviter les pantalons blancs. Sachant que j'ai emporté 1 jean et 1 pantalon blanc, yihaa!)

 

 

 

14 mars 2011

Rosedal

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Parque del Rosedal, idéal pour faire du sport le dimanche... Ou profiter du soleil en famille (tout seul ça marche aussi).

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12 mars 2011

Des piropos

                            pudeur

 

      J'ai aussi eu le temps d'aller me faire couper les cheveux . J'en profite pour donner une petite astuce à celles qui passeront par Buenos Aires.

Il y a une technique infaillible pour savoir si c'est le bon moment pour aller se faire couper les cheveux. Ou si le jean que vous portez ne vous va pas. Ou s'il faut changer d'anticerne (ou s'il est temps de passer sur le billard carrément, ne nous voilons pas la face).  La technique, c'est donc passer devant 2 voire 3 chantiers pleins d'ouvriers. En temps normal, si tu n'es pas trop vilaine, ça fuse: muñeca, princesa, bombón, des "Ay mi amor que linda que sos" et des "uuyy me mataste!", du pur concentré de testostérone avec un casque sur la tête. Entre le boulet style marocain et le beau-parleur creux style italien. Pile entre les deux.

Jusque là tout va bien, au début ça impressionne un peu, on a juste envie de fusionner avec le mur, mais après on ricane bêtement selon le niveau et l'intensité de ce qu'on te dit. En espagnol c'est tellement courant que ça a un nom, le "piropo", c'est cette petite phrase du genre "Ay! rends moi mon coeur quand tu auras fini de jouer avec!" (il y en a qui donnent dans le trivial, mais la pudeur m'interdit de... blablabla). 

Là où ça tourne vinaigre, c'est le jour où tu passe devant une demi-douzaine de chantiers et...bah et rien. Pas un "wooow" "youuuu" "heeey". RIEN. Alors là mes enfants, c'est que ça va sacrément pas bien et qu'il faut réagir im-mé-dia-te-ment. C'est comme ça que j'ai compris que se couper la frange toute seule n'était pas l'idée du siècle et que j'ai poussé la porte du premier coiffeur que j'ai trouvé sur le chemin.

Ca va nettement mieux!

 

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11 mars 2011

Dans les yeux j'ai dit.

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Pour continuer dans le thème des yeux, j'ai ENFIN été consulter un ophtalmo. Je commençais à m'inquiéter et à me ronger sérieux les doigts de pieds (j'avais même attaqué les chevilles) à force de ne pas pouvoir porter mes lentilles plus d'une demi heure avant d'être prise de gratouille occulaire sauvage, du genre de celle qui donne envie de s'enlever les deux yeux et d'y revenir plus tard, "quand vous serez calmés!".  

Depuis deux semaines que j'ai emménagé dans ce nouvel appartement, il ne se passe pas une nuit sans gratouille insupportable des yeux  (malgré la lutte interne acharnée pour ne pas les toucher. Oui désolée, je ne peux pas assurer qu'aucun globe occulaire n'a été maltraité pendant le tournage). Alors évidemment ces andouilles pleurent jusqu'au matin parce que soit disant je leur ai fait mal, résultat mes colocs me soupçonnent de fumer du kif toute la nuit, vu la tronche de démolie que j'affiche au petit déjeuner.

Moi je sais bien que c'est la faute à ces foutues allergies (et c'est ce que m'a confirmé l'ophtalmo), puisqu'évidemment rhinite, sinusite et cystite sont au programme. Après avoir balayé la chambre de fond en comble, sans rien y changer, je commence à jeter des regards très soupçonneux vers le matelas, qui, je ne vois que ça, doit être plein de petits sacs à rien, acariens. Aujourd'hui, profitant donc des 36°c ambiants, je colle matelas, draps et toute la famille dans le patio, pour prendre l'air.

C'est la quatrième personne en 1h qui me demande si je fais souvent pipi au lit.      

   Ouin.

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